Présentation de Castlevania - Adventure (The)

Ce Castlevania est sorti peu de temps après la sortie de la GameBoy (tout du moins en Europe), ce qui a évité à Konami d'avoir à lutter contre la concurrence ^^. Les décors sont un peu vides, la musique un peu grésillante et les bugs d'affichage visibles, cela à cause d'une GameBoy encore mal maîtrisée. Mais tout cela n'a pas grand chose à voir avec l'intérêt d'un jeu et le plaisir qu'il dégage. En effet les thèmes sont agréables et les décors recherchés.

	Un combat plus que difficile !

Les Castlevania Gameboy ont toujours été à part. En effet ils possèdent certaines caractéristiques qui leurs sont propres. Par exemple une grande particularité de ce Castlevania puis des deux autres qui suivront sur GameBoy Classique, c'est l'absence des escaliers et la présence de cordes. Ce choix est sans doute dû à un écran assez étroit par rapport aux consoles de salon. Cela permet un type de plateformes et de challenges inédits, ce qui apporte une note positive à ce jeu. De même le bestiaire n'est pas le même que sur la NES. Adieu zombies, squelettes et bossus. Bonjour démons, taupes, punagushi, vers géants etc. D'une manière générales, ses ennemis sont une fois de plus mieux adaptés à l'écran de la gameboy et à la vitesse du personnage. On aurait en effet eu beaucoup de mal pour survivre aux squelettes jeteurs d'os et aux bossus qui sautent dans tous les sens ! Bref, ce Castlevania a été conçu et refléchi pour la gameboy.

Ce Castlevania possède cependant des points noirs qui en rebuteront plus d'un. Ainsi _le_ problème de Castlevania Adventure vient de sa maniabilité basée sur le pixel. Il va vous falloir beaucoup de nerf pour réussir convenablement un saut, c'est-à-dire pour atterrir où vous le voulez. Mais quand il faut enchaîner 4 ou 5 sauts de la sorte, les choses deviennent vites agaçantes. Le tout est aggravé par un Christopher Belmont lent, très lent. Franchement il se traîne comme c'est pas autorisé. Alors on a beaucoup de mal à éviter les attaques ennemies "au réflexe". Le défaut de la lenteur devient vraiment ridicule quand on joue avec le Super GameBoy sur une télévision. Enfin, ce premier épisode de Castlevania Gameboy ne permet pas de se laisser glisser le long des cordes, très frustrant quand on se fait attaquer en pleine grimpette... (CF niveau 3). Une autre particularité des épisodes GameBoy : le système de renforcement du fouet. Vous commencez classiquement avec un fouet de cuir, assez faible. Vous pouvez ensuite le renforcer une première fois pour le rendre plus puissant, et une deuxième fois pour qu'il projette une boule de feu (C'est d'ailleurs pour ça que dans Harmony Of dissonance, le fouet qui lance des boules de feu se nommme Christopher's soul dans la version japonaise). Jusque la, c'est originale et sympathique. Le coté moins sympathique vioent du fait que si vous vous faites toucher, le fouet s'affaiblit d'un cran. Bref si vous vous faites toucher deux fois, votre Vampire's Killer cracheur de feu redevient la simple lanière de cuir qu'il était au début.

Mais pour moi, ces problèmes de saut et de lenteurs, on s'y fait. C'est agaçant mais c'est un rythme à prendre, un challenge à vaincre (même si la lenteur du personnage agace énormément lorsque l'on est tombé dans un trou et qu'il faut recommencer le niveau à 2km/h ! ). Mais le point nettement plus discutable concerne sa durée de vie. En effet le jeu n'est pas long : quatre niveaux en tout et pour tout (on recommence le jeu après l'avoir fini dans les niveaux 5,6 ... mais je n'ai vu aucune différence). D'accord, ils sont variés. D'accord, ils sont assez longs. Mais quand même quatre niveaux c'est un peu ridicule. Certes il ne faut pas perdre de vue que c'est un jeu Gameboy et que vu qu'il n'y a pas de sauvegarde, le jeu ne doit pas durer 107 ans. Vingt minutes de train ne permettent d'atteindre que le milieu du troisième niveau. Ceci explique cela. Pour moi il aurait été préférable d'avoir un peu plus de niveaux mais avec des mots de passes. C'est d'ailleurs ce que va faire son successeurs : Belmont's Revenge.